Tom Meyer entre dans le cercle des plus grands : une fierté française célébrée aux The Best Chef Awards
Le 2 Octobre 2025, le monde de la gastronomie avait les yeux rivés sur les résultats des The Best Chef Awards, concours international qui distingue chaque année les personnalités les plus marquantes de la scène culinaire contemporaine. Et parmi ces étoiles montantes, un nom a résonné avec force : Tom Meyer. Le chef, déjà couronné du titre de Meilleur Ouvrier de France et doublement étoilé à La Chèvre d’Or, fait désormais son entrée dans le classement mondial. Une distinction rare, qui consacre non seulement son talent mais aussi une vision de la cuisine profondément personnelle, enracinée et audacieuse.
Pour qui connaît son parcours, ce n’est pas une surprise, mais une suite logique. Fils de restaurateurs, Tom Meyer est littéralement né au-dessus d’une cuisine, baigné dès l’enfance dans l’odeur des fonds qui mijotent et le tumulte des services. Après des débuts marqués par la rigueur des grandes maisons Anne-Sophie Pic, Éric Pras à Lameloise, Benoît Violier à Crissier, il a façonné son style à travers l’exigence et l’humilité, jusqu’à s’imposer comme l’un des jeunes chefs les plus prometteurs de sa génération.
À l’annonce de son nom, c’est toute une communauté qui a vibré : ses pairs, bien sûr, mais aussi, ses proches, et plus largement le public français. Car cette distinction, loin d’être un trophée individuel, est vécue comme une victoire collective. Derrière le chef, il y a une équipe soudée, une maison la mythique Chèvre d’Or à Èze et un terroir sublimé à chaque assiette.
« Je suis très honoré de recevoir ce prix parmi tant de talents incroyables, a confié Tom Meyer. Être ici ce soir à Milan, entouré d’autres chefs, c’est une immense fierté. Au-delà de la récompense, c’est surtout une chance d’échanger, de partager, et de célébrer ensemble ce qui nous unit : la passion de la cuisine. »
Le concours, fondé en 2017, s’est imposé comme un rendez-vous incontournable dans l’univers de la haute cuisine. Contrairement à d’autres palmarès centrés sur les établissements, les Best Chef Awards mettent en avant les femmes et les hommes derrière les fourneaux. Les lauréats sont élus par un panel international composé de chefs, journalistes et gastronomes, qui récompensent la créativité, l’influence et la vision culinaire.
La cuisine de Tom Meyer, elle, se distingue par son intensité et sa liberté. À la Chèvre d’Or, il joue des contrastes : la profondeur végétale d’un melon d’eau et verveine, la puissance brute d’une langue de bœuf, l’élégance d’un pigeon décliné en trois services. Une cuisine racée, qui ose sans trahir, qui bouscule sans rompre avec l’héritage. On y lit la mémoire des grands maîtres, mais aussi l’instinct d’un créateur qui a trouvé sa voix.
Avec cette entrée remarquée dans le classement international, Tom Meyer confirme ce que beaucoup pressentaient : il n’est plus seulement un espoir de la gastronomie, il en est désormais un acteur incontournable. Cette reconnaissance mondiale résonne comme un jalon dans un parcours déjà riche de distinctions, mais qui n’a jamais perdu de vue l’essentiel : le goût, le partage, l’humain.
Ce soir la, dans l’émotion des applaudissements, c’est toute une génération de cuisiniers qui a vu en lui un symbole : celui d’une France culinaire qui sait se réinventer, puiser dans ses racines pour mieux rayonner. Une fierté nationale, mais surtout, une fierté collective.